Ainsi, au sein du Reich, un certain nombre de pamphlétaires nationalistes du début du XXe siècle tend, surtout à partir de la mise en application de l'Entente cordiale à opposer l'idéalisme des Allemands au matérialisme des Anglo-Saxons, le « héros » germanique s'opposant au « boutiquier » britannique[20]. L'Italie fait partie de la Triplice (Allemagne, Autriche-Hongrie), cependant elle n'entrera pas en guerre à leurs côtés. Si la seconde guerre mondiale a réussi à dépasser la première en termes d’horreur, c’est pour d’autres facteurs. À cette alliance austro-allemande, se joint l'Italie en 1881, mais cet apport ne constitue pas un renfort fiable. Pour être exhaustif, les enjeux économiques, au sens large, c'est-à-dire les rivalités commerciales, financières et les enjeux économiques propres à chaque État ne doivent pas être négligés. Le texte de l'ultimatum austro-hongrois, savamment rédigé pour être repoussé[28], n'accuse pas la Serbie d'être responsable de l'attentat, mais simplement d'avoir rompu les accords de 1909, qui l'obligeaient à « des rapports de bon voisinage » avec son voisin septentrional : le gouvernement de Belgrade aurait laissé se développer sur son territoire des organisations menant une propagande en faveur du mouvement slave du Sud. Cette analyse est remise en cause par Karl Kautsky, pour qui le développement du capitalisme, l'ultra-impérialisme, selon ses mots, interdit justement le déclenchement d'un conflit de grande ampleur entre nations. Mais l'annexion de la Bosnie-Herzégovine, les ambitions balkaniques austro-hongroises et la résistance serbe à ces pressions changent rapidement la donne à partir de 1903. La crise bosniaque de 1908-1909, durant laquelle le royaume de Belgrade a dû céder face aux prétentions de la double monarchie, a exacerbé les tensions entre Slaves du Sud et austro-hongrois, incitant à la mise en place de sociétés secrètes nationalistes serbes, œuvrant à la fois à l'intérieur et à l'extérieur du royaume[91]. De plus, ces alliances portent la double casquette: conçues dans un but Dès mars 1911, le Reich adopte, sur les pressions de son état-major, des dispositions visant à augmenter les effectifs en temps de paix et à former ces nouveaux soldats[63]. Le Reichstag compte aussi en son sein, de décembre 1919 à août 1932, une commission d'enquête parlementaire sur les responsabilités du déclenchement du conflit; composée de socialistes, de pacifistes et d'indépendants, elle conclut à un partage des responsabilités de l'ensemble des États européens dans le déclenchement du conflit. Une "aubaine" pour les dirigeants autrichiens qui voient en cela l'occasion d'en finir une bonne fois pour Après avoir décrété la mobilisation générale de son armée, le Reich déclare la guerre, le 1er août à la Russie, le 2 au royaume de Belgique (qui a refusé les termes de l'ultimatum allemand) et le 3 à la France. Cette victoire autrichienne se double d'un accord secret avec l'Italie, qui obtiendrait des compensations en cas de nouvelles annexions autrichiennes dans les Balkans[105]. Au cours de l'année 1913, l'Allemagne semble ne plus avoir les moyens de garantir, du point de vue économique, ses alliances politiques. Par exemple, le Flottenverein, soutenu par les gouverneurs de province en Prusse, par les princes, par les fonctionnaires et par l'industrie, développe une propagande en faveur de la constitution d'une flotte de guerre pour permettre au Reich d'accéder au statut de puissance mondiale[136]. Ces succès autorisent le royaume à formuler des revendications en Albanie, en échange de l'absence de revendications en Macédoine mais, peu soutenue ni par la Russie, qui ne souhaite pas « se laisser entraîner dans une guerre à l'occasion de la question du port serbe sur l'Adriatique », selon le mot d'un diplomate russe, ni par la Bulgarie, qui défend une lecture stricte du traité de mars 1912, la Serbie voit ses revendications territoriales en Albanie remises en cause lors de la conférence de Londres. Malgré ce renouvellement, l'Italie, au début du siècle est presque totalement détachée de l'alliance la liant aux empires allemand et austro-hongrois, et le royaume mène une entreprenante politique de rapprochement avec la Russie et la France, tout en maintenant son alliance avec le Reich et la double monarchie[46]. André Loez, La Grande Guerre, Éditions La Découverte, 2010. La forte croissance du Reich dans les dernières années du XIXe siècle crée aussi les conditions d'aspiration hégémonique sur le continent européen. La Première Guerre mondiale commence le 3 août 1914 et s'achèvera quatre ans plus tard, En dépit de leurs rivalités en Méditerranée, en Asie et en Europe, ces trois pays sont en effet inquiets devant la politique menée par Guillaume II et son gouvernement[51] (c'est d'ailleurs la loi militaire allemande de 1890, autant que le non-renouvellement de l'accord de 1887 qui pousse la Russie à se rapprocher de la France[52]). 1ère Mondiale : La Patrouille de France en vol avec…Jetman (Vidéo 4K) Theatrum Belli 24 novembre 2016 0 Views La Patrouille de France et les trois Jetmen Yves Rossy, Vincent Reffet et Fred Fugen ont réalisé ensemble un vol en patrouille hors du commun, une Première Mondiale, dans le Sud de la France (octobre 2016). Empire expansionniste tard venu dans la course à la puissance, situé au centre de l'Europe, le Reich modifie les rapports de force entre grandes puissances. Les causes de la Première Guerre mondiale sont complexes et actuellement toujours débattues. Cette augmentation massive des effectifs se traduit aussi par une augmentation rapide des budgets du ministère de la guerre : entre 1910 et 1914, le budget militaire du Reich est plus que doublé, passant de 205 à 442 millions de dollars[66]. Londres réagit lors de l'occupation du Luxembourg, le 2 août, en faisant savoir que sa flotte serait engagée contre la Reichsmarine, puis le 4 août, en exigeant le retrait des troupes allemandes de Belgique. Pearl Harbor si distingue come il casus belli, il pretesto e la giustificazione per l'ingresso dell'America nella Seconda guerra mondiale. Ce qui en fait une cible idéale pour les projets des chancelleries Londres propose une conférence européenne, Saint-Petersbourg des « conversations directes », basées sur la réponse serbe à l'ultimatum. À la fin de l'année 1913, une nouvelle loi militaire est proposée au vote du parlement, mais elle n'est pas encore adoptée en juin 1914[70]. Par exemple, en 1914, la salle de réception du ministère de la guerre à Belgrade est ornée d'une représentation allégorique de la Serbie, une femme armée dotée d'un bouclier sur lequel sont inscrits les noms de provinces destinées à revenir au Royaume, provinces toutes situées dans l'empire des Habsbourg[81]. La loi militaire allemande annoncée en France, au début de l'année 1913, les militaires français, Joffre en tête, demande le vote d'une nouvelle loi militaire, permettant un rééquilibrage du rapport de force franco-allemand[63]. L'état major et le ministère de la guerre voient la possibilité de se débarrasser de la Serbie. En décembre 1913, la France remplace l'Allemagne comme principal bailleur de fonds de la Grèce et de la Roumanie, en dépit de contre-mesures allemandes symboliques, comme l'octroi du bâton de maréchal au roi Constantin[142]. L'Empire allemand connaît en effet, sous le règne de Guillaume II, une croissance importante. Dans le contexte de la guerre russo-japonaise, au début de l'année 1905, les responsables du Reich entendent profiter de l'empêchement de la Russie à intervenir sur la scène européenne pour disputer à la France son influence nouvellement acquise au Maroc, arguant que l'évolution de la situation marocaine concerne l'ensemble des puissances. Rapidement menaçante pour la position de l'ensemble des pays européens, le Reich mène donc une active politique coloniale, rapidement contrée par l'ensemble des grandes puissances coloniales[109]. En Europe, chaque pays, ou Un certain nombre de diplomates, notamment le futur ambassadeur à Berlin, ou encore, le ministre commun des finances, Leon Biliński, ainsi que son subordonné, le gouverneur de Bosnie-Herzégovine, Oskar Potiorek poussent à cette politique de fermeté[14]. Dans les premiers mois de l'année 1913, la question du partage de la Macédoine, enjeu de la Deuxième Guerre balkanique, mobilise les chancelleries : l'Autriche soutient son allié bulgare contre la Serbie, soutenue cette fois fermement par la Russie, la perspective d'une confrontation directe austro-russe n'étant pas exclue à Vienne. Depuis la Conférence de Berlin, les États européens se sont taillé en Afrique des empires coloniaux. Le XIXe siècle a contribué à modifier le regard des populations sur les conflits armés. Seule la Russie, touchée dans ses sphères d'influence vitales, semble prête à prendre le risque d'un conflit avec la double monarchie[18]. Durant l'automne 1908, la diplomatie austro-hongroise s'attache à préparer l'annexion, notamment en s'engageant auprès de la Russie à ouvrir une négociation sur le régime des détroits, mise en place à partir de la Conférence de Paris[117] ; la diplomatie russe ne s'oppose en effet pas à l'annexion, à la condition qu'elle soit approuvée lors d'un congrès par les puissances garantes de la situation dans les Balkans[118]. Conquis par des missions, le continent est partagé en 1878 entre les principales puissances européennes, la France en Afrique de l'Ouest et au Gabon, la Grande-Bretagne en Afrique de l'Est, le Portugal conservant ses colonies, le Reich obtenant un empire colonial en Afrique, composé de territoires plus ou moins vastes, mais séparés par les possessions françaises, Belges ou britanniques. Casus belli. Le refus serbe conduit à la mobilisation autrichienne, puis à la déclaration de guerre à la Cependant, soutenus par le Reich, les Austro-hongrois obtiennent la non-intervention des Français et des Britanniques, tandis que les diplomates russes abandonnent la Serbie face à la double monarchie[93]. dissuasif, elles renforcent le doute d'une menace croissante. toutes avec la menace serbe. La Russie lance la mobilisation générale pour soutenir la Serbie, entraînant la déclaration de guerre de l'Allemagne à la Russie le 1er août, et l'invasion de la Belgique le Pour l'historien Fritz Fischer, c'est dans ce contexte d'effritement de ses alliances que le Reich incite son allié austro-hongrois à se montrer ferme lors de la crise de juillet 1914[25].