Electricien 26. Souvent, semble-t-il, le choix des couleurs n’était fait qu’au moment de l’exécution des toiles peintes ou, du moins, d’une maquette précise. Relisez au besoin le dernier paragraphe de la page 139 (et 140). Tous les décors conservent, et surtout en France, presque jusqu’à la fin du xviie s., un axe central et une absolue symétrie, à quelques exceptions près pour les paysages, forêts et vues de mer. À Ferrare, les machines d’Andromède font surgir des eaux un monstre marin et descendre du ciel Persée sur son cheval ailé. En France, la charge de Jean II Bérain a été dissociée, en 1726, de celle de premier peintre décorateur de l’Opéra. Théâtre Sénart - Intérieur, Gris, noir, Tertiaire - une inspiration déco peinture. Gabriel de Saint-Aubin représente fidèlement, dans une gouache du musée de l’Ermitage, la salle et la scène de l’Opéra de la rue Saint-Honoré pendant une représentation d’Armide, Pannini la salle du théâtre Ottoboni de Rome lors d’un concert en l’honneur de la naissance du Dauphin (Louvre), Olivero peint une grande toile montrant la scène et la salle du théâtre de Turin lors d’un opéra joué en 1740, un émule de Bibiena la scène du théâtre de Parme avec un décor monté. Sur base des méthodes analytique et A Château-Gontier, Pascal Doisneau a conduit ses secondes à construire des liens entre la pièce de Molière « L’école des femmes » et le tableau de Vermeer « La dentellière ». ], ou encore les toiles peintes de Reims), les scènes religieuses successives prennent place dans des édifices dont le mur de face a été supprimé et sont alignées côte à côte comme dans les mansions des mystères ou, comme dans le Martyre de saint Denis (Louvre), offrent des décors simultanés. Sa scénographie des Noces de Figaro en 1786 fera date. Les Italiens furent appelés dans toute l’Europe comme spécialistes de décors de théâtre, et Français, Anglais, Allemands revinrent dans leur pays chargés d’une moisson d’études. Ce problème de la suppression de l’élément humain, acteur ou danseur, qui est un des apports majeurs de l’esthétique théâtrale du début du siècle, fut résolu par les peintres de diverses façons : soit par la déformation du costume, sous lequel la figure humaine n’est plus reconnaissable l’homme devient une forme abstraite (O. Schlemmer) ou un assemblage d’éléments cubistes, géométriques (Picasso pour Parade), soit par la création de véritables marionnettes (S. Taeuber-Arp, A. Exter), de masques (P. Klee), soit encore par la suppression totale de l’homme au profit du décor. Entreprises dans Peinture, Electricien, Théâtre et salles de concert et CD Afficher 10 de 76 résultats. Il s’agissait ici de constructions de bois et de toiles peintes, mais en volume, s’achevant sur une perspective en trompe-l’œil peinte sur un rideau de fond. » On constate, en effet, que, dans des peintures de manuscrits (celle de Fouquet, qui, dans une page des Heures d’Étienne Chevalier, montre une représentation du Mystère de sainte Apolline) et même dans des peintures sur bois, flamandes surtout (telles la Passion de Memling [Turin, Museo Civico] ou celle de Lucas de Leyde [Francfort, Stäedel Inst. Baldassare Castiglione conte qu’il vit à Urbino, en 1513, une représentation de La Calandria, du cardinal Bibbiena, avec « un décor de ville magnifique avec des rues, des palais et tours en relief accompagnés d’une splendide perspective ». « La scène paraissait beaucoup plus haute dans le fond du théâtre que sur le devant », selon le chroniqueur du Mercure de France. Gaspare Vigarani, qui remplace Torelli, retourné à Venise en 1656, en est un des auteurs. Un voyage dans l’univers de la création. Ce qui n’empêche point que la nature figure à l’opéra sous tous ses aspects, des plus riants aux plus sauvages, animée par l’orage, les vents, la pluie et même l’éruption des volcans. Il fait appel aux artistes Georg Grosz (les Aventures du brave soldat Schwejk, 1920 ; le Bateau ivre, 1926) et John Heartfield (l’Heure de la Russie, 1920) pour illustrer son propos. Dès 1750-1755, le même effort est entrepris en faveur du costume historique par la Clairon et par Le Kain, avant de l’être par Talma. Pierre-Adrien Pâris succède à Challe en 1778. Comme eux, Challe est un visionnaire qui élève, sur le papier, de prodigieuses constructions et fait grand usage des ordres antiques. Droz, coll. Vers 1568, Alessandro Scalzi peint chez le duc de Bavière, au château de Trausnitz, les murs et les fausses portes d’un escalier d’une joyeuse farandole où l’on reconnaît Pantalon et son valet Zanne, Arlequin, le docteur de Bologne et la belle Cortegiana. Mais le néo-classicisme ne se réduit pas à l’archéologie. Alfonso Parigi, l’un des principaux décorateurs du spectacle baroque, propose en 1637 vingt changements pour un seul spectacle. J.-B. Une fresque montre le Sacrifice d’Iphigénie, d’après une pièce d’Euripide. F. Hayman le montre dans une scène de Richard III. Dragons et diables grouillent dans ces architectures fantastiques, évocatrices des « enchantements ». Les dossiers des Menus-Plaisirs révèlent aussi les noms de nombreux peintres qui furent chargés d’exécuter les décors dont souvent leur chef avait donné les dessins. Sur votre Librairie en ligne Cultura.com retrouvez toutes les Œuvres Classiques et Contemporaines à travers nos Livres de Peinture sur l’Œuvre, l'Artiste, l'Epoque qui vous Passionne. Lorsqu’en 1661 la Toison d’or de Corneille sera représentée au Marais, le roi s’y rendra deux fois. Inscrite dans l’immobilité, celle-ci semble s’opposer à l’épaisseur et au mouvement des corps sur la scène, relever d’une autre forme d’espace et de temporalité. Par beaucoup de ses aspects et au théâtre surtout, qui fait d’abord appel à l’imagination, le goût des ruines est préromantique. Il est certain que les coulisses, les trappes et jusqu’aux rideaux de scène et aux machines n’étaient pas ignorés dans l’Antiquité. Si, sous Louis XIV, les acteurs sont « reçus », sous Louis XVI ils reçoivent à leur tour. Emmanuelle Hénin situe son ouvrage, « Ut pictura theatrum ». Stéphanie Bocart, Martine Mergeay et Fernand Denis Abonnés Publié le 24-11-20 à 15h52 - Mis à jour le 24-11-20 à 15h53 La même pièce, jouée à Rome en 1518 avec un décor de Peruzzi, dont plusieurs dessins subsistent, était, selon Vasari, « d’une telle vérité qu’on croyait voir les objets réels et qu’on se trouvait au milieu d’une place véritable, tant l’illusion était parfaite ». On connaît leurs talents de perspectivistes par les décors muraux de l’escalier de l’hôtel de Luynes (Paris, musée Carnavalet) et d’une chapelle de l’église Sainte-Marguerite, dont Challe peignit le tableau d’autel. Débat – Théâtre et peinture ThéâTre du Vieux-Colombier vendredi 21 noVembre 2014 Sélection d’Agathe Sanjuan, conservatrice-archiviste de la Comédie-Française Essais Pierre Frantz, L’Esthétique du tableau dans le théâtre du XVIIIe siècle, PUF, coll. Des fresques figurent des décors peints en trompe-l’œil sur des toiles de fond devant lesquelles évoluaient les acteurs. Pour le Droit du seigneur, il élève un ravissant petit hôtel dans le goût de celui que Ledoux fit pour la Guimard. Beaucoup de peintres ont été de grands amateurs de théâtre. proposés ont pour but de donner aux personnes en difficulté une meilleure qualité de vie et de favoriser leur intégration dans la société. Cela est très bien expliqué dans l’article « Théâtre et peinture » de l’encyclopédie Larousse en ligne, auquel je renvoie le lecteur. À l’exemple de l’Antiquité sont élevés des théâtres en hémicycles. Une occasion de vivre une expérience unique qui allie la magie du jeu théâtral, de la peinture et … Collé, protégé du prince, écrit dans son Journal : « M. Pierre [...] m’a donné les dessins et a conduit toute la besogne ; tout le monde est convenu que c’est un petit chef-d’œuvre ; la décoration, qui présente la chambre de parade, est une chose unique pour l’imitation de la nature. Théâtre, peinture et photographie à l’épreuve de l’intermédialité ... (peinture et photographie). La préoccupation de l’archéologie et de la couleur locale, exactes ou supposées telles, a incité ces derniers à des recherches jusque dans les musées. C’est un architecte auquel son séjour à Rome a donné le goût de l’archéologie et des reconstitutions historiques. À l’âge baroque, les décorateurs de théâtre pourront créer des architectures fantastiques, puisque libérées de toutes contingences de poids, de fragilité et de prix. À Venise, Fossati en est un des principaux représentants. La peinture et la bande dessinée entretiennent depuis longtemps des liens complexes, où le dédain le dispute à la fascination. À la fin du xviiie s., Allemands et Autrichiens prennent peu à peu la relève des Italiens. Lancret illustre des sujets analogues. Lenoir peint Le Kain en Orosmane, dans Zaïre, dans l’Orphelin de la Chine, Préville en Mascarille. UNIVERSITÉ SAINT-JOSEPH DE BEYROUTH, 2019, Espace et scénographie dans les oeuvres de Buren, Klein et Pignon-Ernest des années 1960 à 1970, La place du corps dans les installations narratives. Les Gaspari sont actifs dans la même ville où Giovanni-Paolo donne en 1763, pour Artaxerxès, au théâtre de la Résidence, un temple du Soleil et aussi en Bohême. Il introduit dans les décors la perspective « per angolo », créée par Ferdinando Galli-Bibbiena et illustrée par Juvarra. Elles étaient faites de matériaux légers et peints. Depuis l’antiquité grecque jusqu’à début du XXe siècle, la peinture, l’architecture, et le théâtre ont eu partie liée. « Les spectacles, écrit-il, paraissent fort nécessaires à qui veut se perfectionner dans la peinture. To browse Academia.edu and the wider internet faster and more securely, please take a few seconds to upgrade your browser. On tisse, à Beauvais, 4 pièces d’une tenture des « Comédies de Molière », sur les cartons d’Oudry. La vaste salle du trône dont un Bélanger, architecte de talent, aurait donné le modèle, en 1776, pour l’Alceste de Gluck (musée de l’Opéra) n’est qu’un grand décor symétrique de colonnes classiques. « Perspectives littéraires », 1998 Pour Numitor, joué à Fontainebleau en 1783, il dessine un décor de salles basses et voûtées aux lourdes colonnes doriques, que l’on retrouve dans Pénélope et Calypso, où la caverne de Prométhée et la grotte des nymphes sont d’allure très romantique. Isabey est décorateur en chef de l’Opéra sous le premier Empire, et son gendre Luc-Charles Cicéri l’assiste d’abord, en 1809, comme peintre de paysages, avant de devenir, de 1815 à 1848, décorateur en chef. Carlo Ferrario est en Italie le décorateur des grands opéras de Verdi et de Gounod à la fin du xixe s., ainsi qu’Angelo Parravicini et Antonio Rovescalli. Ouverts à tous, pour les débutants et confirmés, une occasion d’oser la peinture et / ou le modelage. D’ailleurs, beaucoup de peintres de décors sont aussi peintres de perspectives ou de paysages composés, dans le genre noble ou bien rustique, tels Servandoni ou Boucher. Molière : Tartuffe, 1664 (théâtre − comédie), Le Misanthrope, 1666 (théâtre − comédie) ... Les peintures, sculptures et monuments réalisés le sont à la gloire du Roi-Soleil tout comme les spectacles donnés à la cour de France. C’est alors à Milan que Paolo Landriani, théoricien, Giacomo Quarenghi et Pietro Gonzaga seront les véritables créateurs du décor néo-classique. Les nouvelles dates d'expositions. Sur des vases grecs sont peintes des scènes du théâtre d’Eschyle, d’Aristophane et de nombreuses parodies des tragiques grecs. Watteau est le familier des comédiens-italiens. Gillot peint en 1695 la Scène des carrosses (Louvre) d’après une comédie de Regnard, la Foire Saint-Germain. Déjà Goethe dessinait avec brio un décor pour la Nuit de Walpurgis (musée Goethe, Weimar) et un autre pour Faust. Mlle Duclos dans le rôle d’Ariane (Corneille) tend les bras au ciel par la grâce de Largillière. D’un autre côté, le peintre apporte sur la scène sa vision, sa sensibilité, son univers plastique et pictural ; il contribue par les moyens qui lui sont propres à traduire ou à donner sa vision du drame. Cet ouvrage rend hommage à la peinture et au théâtre et réunit des textes originaux de Bernard Chapuis, Régis Debray, Jorge Semprun, Sarah Wilson, Bernard Sobel. Ces énumérations fastidieuses montrent du moins la place que le théâtre, principale distraction jusqu’à la Première Guerre mondiale, a tenu non seulement dans les capitales, mais aussi dans mainte ville de province en France ou à l’étranger et le grand nombre d’œuvres d’art qu’il a suscité. Dans la Folie de Clidamant, on voit un décor simultané : salle de palais au centre, chambre ouverte par un rideau à droite, vaisseau abordant au port à gauche. Au lieu de diminuer la hauteur des architectures du devant au fond de la scène, il inverse ces proportions. L’opéra est né, avec sa musique, ses chants, ses ballets ; c’est un spectacle complet, dont les Italiens, toujours un peu magiciens, ont été les initiateurs. Scènes Vidéo. En 1637, Sabattini publie sa Pratique du théâtre, dont un des principaux chapitres est consacré au décor. Elle est inaugurée en 1662 par un opéra de Cavalli, Ercole amante. La chance fait que subsistent au château de Champs et dans des collections privées, tenues pour son œuvre selon une tradition solide, une vingtaine de maquettes montées et de nombreux modèles de décors qui témoignent d’une extraordinaire fantaisie et sont d’ailleurs les seuls modèles de ce genre qui, en France, datent de l’Ancien Régime. B. Ses descendants continueront jusqu’en 1878 à mettre leurs talents à la disposition de l’Opéra de Munich. Enter the email address you signed up with and we'll email you a reset link. Le décor peint va peu à peu faire appel à tous les procédés illusionnistes, imitant non seulement les perspectives et les reliefs, mais aussi les matériaux les plus divers, marbres de couleur, bronzes et dorures, bref utilisant les multiples ressources du trompe-l’œil, dans lequel les Italiens, décorateurs-nés, accoutumés à couvrir de vastes fresques où la « quadratura » joue le plus grand rôle les murs des palais et des villas et à élever les décors de fêtes, fantaisies d’un jour, sont passés maîtres. Parallèlement aux recherches rigoureuses d’un Baumeister (la Conversion, 1920), on trouve les expériences constructivistes de Laszlo Moholy-Nagy (les Contes d’Hoffmann et le Marchand de Berlin, 1929), un univers au fantastique moderne où le mécanisme fonctionnel n’exclut pas l’émotion. Bibbiena, Juvarra, Piranèse sont ses modèles. Si Degas s’est surtout intéressé à la danse, il n’en a pas moins laissé plusieurs œuvres figurant des scènes d’opéra. Lami consacre plusieurs peintures et l’une des plus jolies gouaches qui serviront à illustrer Un hiver à Paris, de Jules Jannin, à nous montrer la salle du Théâtre-Italien dans l’éclat des plus brillantes toilettes. Peu avant 1700, Ferdinando Galli-Bibbiena, qui appartient à une nombreuse famille d’architectes et de décorateurs bolonais, a l’idée de présenter des décors non de face, mais sous un angle de 45° environ, ce qui permet d’agrandir l’espace scénique grâce à une seconde perspective qui forme comme un V avec la première, dans chaque branche duquel d’autres perspectives s’ouvrent à l’infini. Mrs Siddons a été sans doute la plus souvent représentée, par Gainsborough, par Reynolds, par Romney en Médée ou en lady Macbeth lors de ses grands succès à Drury Lane, par Lawrence enfin. Du Dorset Garden Theatre, construit par Wren en 1671, des gravures montrent les décors, parmi lesquels l’intérieur d’une prison. 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À droite, vu de la scène, un bosquet figurait le paradis, il figurait à gauche la bouche d’enfer, faite de toiles peintes, dont la mâchoire articulée vomissait les diables et engloutissait les damnés. Les sujets dramatiques chers à certains artistes du règne de Louis XV, tels un Deshays qui, selon Diderot, se plaît à la « dégoûtante boucherie que lui offre la vie des saints » ou un Challe, sont traités et éclairés de façon tout à fait théâtrale, et l’on imagine que la scène et l’atelier ont pu échanger leurs recettes. Pour vos projets de bricolage, jardinage et aménagement de la maison, LEROY MERLIN propose un grand choix de marques au meilleur prix ainsi que des idées, conseils et services de location ou pose à domicile. Élève de Pannini et comme lui peintre d’architectures, Servandoni a connu dans son atelier Antonio Joli, bientôt célèbre décorateur de théâtre. Les premiers décors peints des temps modernes furent construits sur des scènes provisoires, à l’occasion de fêtes. Ceux du dernier frère, Michel-Ange, sont aquarellés. D’ailleurs, les décors d’opéra sont souvent, pendant la première moitié du xviiie s., l’œuvre d’Italiens installés à Londres pour un temps plus ou moins long, tels Marca Ricci, Pellegrini, Clerici, Servandoni. Van Loo et Pompeo Batoni. Les Anglais ont toujours adoré et même épousé les actrices. Antigone théâtre et peinture 1 Après les différentes représentations du personnage de Lady Macbeth dans la peinture, aujourd’hui, une petite sélection de celles d’Antigone sur laquelle je me penche en ce moment. Avec Giovanni Perego, Alessandro Sanquirico est aussi un adepte du néo-classicisme et, en 1827, donne à la Scala pour l’Ultimo giorno di Pompeia un décor montrant une immense salle voûtée qui s’ouvre sur une vue de la ville en flammes. Les fouilles d’Herculanum et de Pompéi ne furent qu’un des ferments du néo-classicisme, qui, en vérité, désigne une période plutôt qu’un style, tant ses aspects sont parfois contradictoires. Le même style de décors règne dans toute l’Europe. Les jardins de Sarastro, avec les rangées de torches bordant un escalier qui descend vers la mer, l’île sur laquelle s’élève, au clair de lune, un immense sphinx au milieu des palmiers devaient produire un effet saisissant, si l’on en juge par les gouaches conservées au Schinkel Pavillon (Berlin-Ouest, château de Charlottenburg). Les villes imaginaires d’Antoine Caron, les ports de mer de Claude Lorrain et tous les tableaux d’architectures composées de Patel à Cocorrante, de Pannini à Hubert Robert se présentent comme autant de décors, encadrés souvent de « portants » comme à la scène : arbres ou colonnes, tours ou roches. Description. À Florence, Buontalenti aurait, en 1589, employé pour la première fois un décor de châssis coulissants, permettant plusieurs changements à vue ; ce décor est celui des Piérides (dessin à Londres, V. A. M.). Au quattrocento, l’Italie redécouvre l’œuvre de Vitruve, dont la première édition est donnée en 1486. C’est pourquoi l’âge néo-classique lui-même, l’a connu sous le nom de préromantisme. La première véritable contribution des peintres au théâtre, qui fut déterminante pour l’évolution de la peinture et du théâtre, fut entreprise par les Ballets russes, puis par les Ballets suédois. Séchan monta son propre atelier en 1814. On songe à la chambre qu’en 1767, à Rome, au couvent de la Trinité-des-Montes, Clérisseau peindra d’un décor mural représentant l’intérieur d’un temple antique à demi ruiné. Il aime les baldaquins et les draperies dans un style un peu « tapissier ». Les auteurs eux-mêmes se mêlent de donner des instructions et parfois des dessins. Jean-Marc LARRUE. Description. Cette … C’est sans doute la représentation, en 1665, de l’Alexandre de Racine qui l’incita à entreprendre un cycle de gigantesques toiles consacrées à la vie de ce prince. Architecte de la nouvelle Comédie-Française, Charles de Wailly avait peint des décors sous Servandoni. C’étaient des toiles de fond et des perspectives peintes d’après les textes de Vitruve, les modèles de Peruzzi ou de Serlio. Il s’efforce de reconstituer la tour de Nesle, le vieux Louvre ou le chevet de Notre-Dame d’après des gravures anciennes, ou bien, pour Marino Faliero à la Porte-Saint-Martin, dont Delaroche dessine les costumes (1834), la place San Giovanni et Paolo, à Venise, avec la statue du Colleone. Juvarra est une des plus fortes personnalités de l’architecture italienne de son temps, puisqu’il a construit l’église de la Superga à Turin et, en Espagne, le château de La Granja. Les mêmes préoccupations d’exactitude historique et de couleur locale sont exigées au théâtre par Voltaire. Architecte et ornemaniste, il est, en France, le principal introducteur de la « rocaille », même si on ne connaît aucun décor de théâtre dont le modèle puisse lui être personnellement attribué. Bérain est aidé par son fils Jean II, par Jacques Rousseau, peintre de perspectives, et par Claude Gillot. Il ne s’agit donc plus désormais que de décors mobiles, peints sur des châssis revêtus de toile et sur des rideaux pendant des cintres ou sur des toiles de fond. Si, en 1818, le temple de l’opéra Die Vestalin n’est qu’une froide reconstitution archéologique, Schinkel, dès 1815, en revanche, a réalisé son chef-d’œuvre avec les décors de la Flûte enchantée. Mais, comme les Bibbiena, ce qu’il n’a pu bâtir en pierre, bâtiments vertigineux faits de matériaux précieux, galeries aux perspectives vertigineuses, ses songes en un mot, il a pu les réaliser en trompe-l’œil de toiles peintes. En Italie, la troupe de théâtre Ludovica Rambelli Teatro reproduit des créations du peintre Le Caravage en se mettant en scène à la manière de tableaux vivants. Les premières illustrations du théâtre profane apparaissent dans quelques peintures de la fin du xvie s. et de la première moitié du xviie s., toujours consacrées à la commedia dell’arte : troupe des Gelosi à Paris, sous Henri IV (Paris, musée Carnavalet), spectacle des farceurs italiens, vers 1572 (musée de Bayeux), autre illustration encore, attribuée à Bunel le Jeune (musée de Béziers). À la mort de Mazarin, Carlo Vigarani avait succédé à son père. Le jeune Louis XIV aime les fêtes et souhaite posséder, en son palais des Tuileries, un théâtre incomparable, qui sera la salle des Machines, appelée ainsi parce que les machines furent très perfectionnées. C’est cependant un Allemand, Johann Oswald Harms, qui, en 1696, à Hambourg, monte Heinrich der Löwe avec un extraordinaire décor de navires dans la tempête. La participation des surréalistes au théâtre est plus le fruit de collaborations occasionnelles : André Masson, qui travailla avec Jean-Louis Barrault, Salvador Dalí (Tristan fou, 1944), Joan Miró (Jeux d’enfants, 1932), Max Ernst (Turangalila, 1968), qui tous transposent leur univers poétique, fantasmagorique et pictural sur la scène. La plupart de ces architectes et décorateurs ne se contentent pas de travailler dans une seule ville. Le Musée Estrine est heureux d’organiser cette première rétrospective de l’oeuvre de Lucio Fanti, Peinture et Théâtre. Encore est-ce là un décor exceptionnel, car, en général, les portants des 2 côtés de la scène sont identiques, guidant l’œil vers le point de fuite situé au centre de la ferme. Le théâtre, étant le lieu privilégié dans lequel se cristallisent une époque et ses contradictions, tient un rôle de premier plan dans la vie culturelle aux périodes de bouleversements politiques et sociaux (guerre, révolution). » L’Île de Cythère, peinte par Watteau, première pensée de l’Embarquement, est directement inspirée de la scène finale des Trois Cousins, comédie de Dancourt. L’Angleterre fut toujours éprise de théâtre. Mais si Francini règle en 1619 la machinerie du ballet de Tancrède, c’est Daniel Rabel qui crée décors et costumes. En 1656, Davenant ouvre le Duke’s Theatre avec le Siège de Rhodes, considéré comme le premier opéra anglais, dont la mise en scène luxueuse et les décors de John Webb, architecte et collaborateur d’Inigo Jones, firent date. On sait que Vitruve s’intéressa à la perspective scénographique et connut des traités grecs consacrés à cet art. Il peint les portraits de la Desmares, de La Thorillière et de Poisson dans leurs rôles. En 1641, Richelieu avait inauguré le théâtre de son palais en faisant jouer sa Mirame devant un décor unique de Denys Buffequin : le jardin du palais d’Héraclée regardant la mer, dont une estampe montre les 2 rangées régulières de colonnes à bossages, de niches et de statues. Netscher nous montre Poisson en Crispin, Nicolas Mignard peint Molière dans le rôle de César de la Mort de Pompée « plus chargé de lauriers qu’un jambon de Mayence », selon Boileau. La perspective était si bien observée que toutes ces allées paraissaient à perte de vue quoique le théâtre n’eût que quatre à cinq pieds de profondeur (ce qui semble difficile à croire). Plaute est à l’honneur dans une scène comique d’une mosaïque également retrouvée à Pompéi. Caylus, à son tour, partageant les préoccupations de Le Brun, crée en 1759 le « Prix de la tête d’expression ». Les Coquelin aîné et cadet ont eu de nombreux panégyristes, Friant ou Dagnan-Bouveret. Et, comme ils sont sculpteurs de profession, ils préfèrent souvent les ornements en relief à ceux qui sont en trompe-l’œil. C’est aussi un Français, Philippe de Loutherbourg, qui donne à Londres en 1785, pour Omaï, qui se passe au Kamchatka, un décor de hutte monumentale et les costumes correspondants. L’Allemagne fait naturellement le meilleur accueil à ces décors fantastiques. Il est chargé en 1754 par le duc d’Orléans, dont il est le premier peintre, de décors pour la scène du théâtre privé de sa « petite maison » du faubourg Saint-Martin. Giuseppe Piermarini, l’un des principaux architectes néo-classiques, très actif en Lombardie, construit en 1776-1778 le théâtre de la Scala. On sait quelle place le théâtre tenait dans la vie des classes aisées au xixe siècle. Magnasco peuple de silhouettes de chanteurs et de polichinelles des architectures à l’allure de décors de théâtre. François de Troy peint Baron, mais aussi la délicieuse Sylvia qui joue Marivaux à la Comédie-Italienne et Constantini en Mezzetin. Il serait injuste d’ignorer Vernansal, Fouré, Louis-René Bocquet, auteur de délicieux décors dans le goût chinois et de nombreuses aquarelles de costumes, ou les Brunetti père et fils, qui, au milieu du xviiie s., réalisèrent les colonnades, les faux marbres, les statues feintes qui, sous la féerie des lumières, donnaient l’impression de la richesse et du relief. Les décorateurs sont donc des peintres ayant non seulement une bonne formation, mais aussi une culture poussée jusqu’à l’érudition. Serlio illustre son traité d’architecture, publié en France en 1545, de 3 modèles gravés, selon les indications de Vitruve, pour les genres tragique, comique et satirique : rue et place bordées, pour le premier, de nobles architectures et, pour le deuxième, de bâtiments plus modestes et de boutiques, le troisième figurant un bosquet. C’est le temps aussi où un Messerschmidt sculpte ses visages grimaçants, où un Lavater invente sa physiognomonie. Théâtre et peinture. Il dispose d’une scène profonde de plus de 40 m, aux cintres et aux dessous assez développés pour permettre tous les effets. Je dois peut-être à cela une grande partie du succès de Nicaise. Parallèlement aux décors éphémères, de nombreux artistes sont sollicités pour intervenir dans les théâtres (à Paris, par exemple, Chagall au Palais Garnier et Masson à l’Odéon pour le décor des plafonds) et des rideaux de scène ont été réalisés (Olivier Debré pour la Comédie-Française, Twombly pour l’Opéra-Bastille, Garouste pour le théâtre du Châtelet). On voit le premier président de Harlay se lier d’amitié avec Arlequin, et bien des salons bourgeois ou aristocratiques sont ouverts aux acteurs célèbres. Boydell, surnommé « The commercial Mecaenas », a l’idée de commander en 1789 à divers peintres, dont Reynolds, Barry, Füssli, Hoppner, Romney, 39 peintures illustrant les scènes du théâtre de Shakespeare pour en décorer sa Shakespeare Gallery de Pall-Mall. Des produits pour toute la maison : salle de bains, cuisine, jardin, éclairage, électricité, plomberie… Retrait en magasin et livraison à domicile. Pour la première fois en France, les loges forment un demi-cercle allongé. Ce peut être également l’ouverture sur un nouveau champ de création artistique lorsque le peintre devient lui-même initiateur de l’expérimentation ; c’est le théâtre de peintres : Kandinsky (Sonorité jaune), Mondrian (L’éphémère est éternel, 1926), Schlemmer (le Ballet triadique) et, plus récemment, Tadeusz Kantor avec le théâtre « Cricot 2 ». La représentation des mystères fut interdite en 1548 par le parlement de Paris. Lorenzo, dont le père était dessinateur de théâtre à Vienne, crée des décors pour l’Électeur palatin à Mannheim et à Schwetzingen, puis à Munich.